• Samedi 11 juin 4h Saint-Malo.
    Samedi 11 juin 13h30 Bréhat.
    Dimanche 12 juin Bréhat. 55 milles


    Vent dans le nez. Moteur qui tournera 10h.
    Prévisions météo pour samedi et dimanche, trop déplorables pour envisager de passer le Fromveur, puis le Raz de Sein, dans les délais que je m'étais fixé.
    A 13h30, crevés et déçus par cette première journée, je décide de stopper à La Chambre à Bréhat. Dormir et manger un peu. Nous décidons avec Florian, mon équipier, d'aller à terre.
    Une balade sur Bréhat, rien de tel pour se dynamiser. Et puis nous aviserons demain. Nous sommes allés à terre samedi, heureusement !
    Car aujourd'hui dimanche: vent et pluie, rien à faire.
    Dimanche à 20h, notre voisin de mouillage, sur sa vedette, actionne sa trompe électrique comme un malade. Florian, plus habitué au dériveur qu'aux grosses vedettes, saute sur le pont. La vedette est sur le point de toucher Etelna.
    Le propriétaire klaxonne comme un fou, sa femme reste arc-boutée sur sa gaffe, pour nous tenir à l'écart. "Vous avez dérapé" nous disent-ils ? Sceptique, je vérifie mes alignements. Le combat entre les deux coques, serait trop inégal.
    Je ne discute pas devant la virile assurance, empreinte d'angoisse, du propriétaire.
    Nous larguons et irons prendre, un peu au large, l'énorme mouillage libre (nous ne sommes pas encore en saison) de l'une de vedettes qui fait la liaison avec Bréhat.
    Nous avons repris notre dîner. Je suis toujours circonspect sur le bien fondé de la réclamation du "vedettiste".
    Appel pour Etelna sur la VHF. C'est le "vedettiste" qui tient à me présenter ses excuses. Il est en train de passer à côté de nous. En fait c'est lui qui avait carrément déplacé le corps mort, trop léger, pour son poids.
    Je reprends un petit coup de rouge à la santé du "vedettiste bien élevé" ça existe et de mon amour propre retrouvé.

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